Schmitronic
Réparations d'appareils électroniques vintage
Réparation d'un juke-box Wurlitzer Americana 3700 de 1972
(Le
Bleu !)
Le Wurlitzer qui arrive est de la même famille que les 2 Superstar déjà dépannés. La machine est vraiment dans son jus, elle possède encore toutes les belles étiquettes de la marque, rien ne manque, elle a été abandonnée quelques dizaines d'années mais fonctionne encore plus ou moins. Tout tourne, des lampes s'allument, le monnayeur réagit lentement, le clavier réagit, le panier tourne, le disque est pris, les bras se cognent un peu, un son faible et nasillard sort d'une moitié des haut-parleurs, le disque ne tourne pas rond. Bref, pas terrible mais il n'est pas encore mort !
Je vérifie d'abord la terre et comme très très souvent, le fil de terre est coupé dans la fiche d'alimentation ! Nos prédécesseurs n'étaient pas les champions de la sécurité …
Après un peu d'huile dans les paliers des moteurs et en rajoutant une 2ème courroie, le disque tourne déjà mieux.
Au niveau audio, les potentiomètres de volume et de balance crachent pas mal, un coup de nettoyant pour contact résout le souci en tous cas pour un moment. Il n'y a clairement qu'un seul canal qui fonctionne. Le woofer ne réagit pas avec une pile 1,5V sur ses bornes, mais c'est normal, le fil qui part de la cosse vers la membrane … est coupé ! Et il est même trop court alors qu'il n'est pas oxydé … bizarre. Je le démonte, rajoute et soude quelques brins de fil de cuivre, il est OK.
Je teste à partir de la fiche haut-parleur de l'ampli, et toujours rien sur le woofer réparé ! Cette fois c'est le fil dans la fiche de connexion entre le panneau amovible et la caisse qui a été arraché par quelqu'un qui avait oublié de retirer la fiche ! Cette fois les 4 haut-parleurs sont OK, mais il n'y a toujours rien sur un canal. Cela en fait des pannes en chaine …
Je dépose l'ampli et éclate de rire en découvrant l'intérieur : la fiche d'une des 2 platines driver a été enlevée et le fusible de ce canal a été réparé par un "couturier" qui a tendu et enroulé un joli brin de cuivre autour du vieux fusible décédé !
Je sous alimente l'ampli avec un petit transfo 20VAC et vérifie les 3 alimentations, elles sont bien stables, redressées et filtrées correctement, donc les condensateurs sont encore OK, je ne les remplace pas systématiquement.
Les pannes sont souvent les mêmes dans ces amplis audio en mode push-pull : les 2 transistors de puissance ont grillé ainsi qu'une des résistances de puissance de faible valeur dans le circuit de sortie de ces transistors. C'est encore le cas ici, mêmes les transistors drivers sont OK et tout le reste aussi d'ailleurs.
Je n'ai pas les transistors ECG181, ils tiennent 100V Uce … Mes 2N3055 ne tiennent que 60V Uce, mais ils sont vaillants, j'essaie. Je remplace la résistance de 0,5 ohm 5W également et je branche. Rien ne chauffe, rien ne fume, on entend bien le 50Hz dans mes petits haut-parleurs de labo quand je touche les points d'entrées. Je branche mon générateur sur smartphone et vérifie les signaux de sortie à l'oscillo, je corrige la balance pour équilibrer les signaux, c'est bon, je lance mes morceaux favoris de feu Mlle Winehouse et zou ambiance soul assurée l Je reteste le tout dans la machine, c'est bon, la caisse décoiffe dans les basses. Le résultat est moins bon avec l'aiguille et les vieux disques 45 tours, je me demande si je ne devrais pas mettre une entrée audio pour smartphone sur le côté, ce n'est pas de la hi-fi mais ça donne bien quand même. Je me pose aussi une autre question : il n'y a pas de cellule de correction RIAA pour phono dans les préamplis ?
Bon reste le souci du free play, réputé difficile à mettre en place sur certains modèles de Wurlitzer. Je vois que Ron Rich précise à tout le monde qu'il suffit de retirer la fiche rouge qui vient du module BO/AC (compteur de crédits) du boitier de contrôle et de ponter les pins 2 et 6 sur la prise du contrôleur. Certains se demandent si la bobine d'acceptation de sélection ne va pas bruler à rester activée en permanence, mais Ron répond qu'elle est prévue pour tenir en permanence mais que la résistance de puissance qui est en série peut être augmentée un peu en valeur ohmique et en puissance de dissipation. Aussitôt compris et vérifié sur le schéma (le pontage est une simple mise à la masse du circuit de disponibilité de crédit), je ponte et ça marche impeccable.
Je découvre derrière le panneau avant une petite rampe de lampes qui donne une lumière indirecte sur le bas de la caisse. Les ampoules sont quasi toutes claquées, je les remplace par de jolies LED blanches !
Il faudra encore régler un peu la position horizontale du bras de prise de disque et régler la position du bras de lecture au repos et de positionnement au démarrage de la lecture. Heureusement le manuel explique tout cela, même si les photos N&B scannées ne sont pas terribles.
Et hop un Wurlitzer bien rafraichi.
2ème Americana
Ce 2ème Americana arrive en mauvais état, très sale, mais surtout avec un bras de transfert qui ne repositionne pas correctement le disque dans le panier. D'ailleurs, un des deux guides est complètement plié ! Le bras de transfert a dû arriver de travers et le forcer brutalement dans son mouvement. Sur la photo ci-dessous, on voit le guide de gauche (ligne rouge verticale quasi droite), la base du bras de transfert en blanc (ligne rouge horizontale) et le guide de droite complètement plié (ligne rouge de droite courbe), écrasé par le bras de transfert. La position normale est la ligne rouge pointillée. Il me faudra une grosse pince universelle et une prise à 2 mains pour redresser ce guide, c'est incroyable la puissance du moteur du bras de transfert qui a réussi à forcer ce guide.
Après inspection approfondie, je trouve en fond de caisse un ressort cassé et sur un des engrenages satellites le plot d'arrêt est cassé également. Cela promet. Je démonte la mécanique et mon partenaire remonte un écrou de 3 mm sur le satellite, sans abimer les dents de l'engrenage, trop fort !
Le ressort cassé trouvé au fond de la machine me tracasse, il pourrait être la cause de la casse. Je vérifie avec les vues éclatées du manuel : ils sont tous en place, j'en déduis qu'il a sans doute été remplacé correctement.
Maintenant, il faut remonter l'ensemble et bien caler les dents des engrenages. J'avais bien pris des photos avant de démonter, mais rien ne dit qu'ils étaient correctement calés puisque le bras de transfert ne se positionnait pas correctement. Je cherche dans les vues éclatées, dans les instructions d'ajustement et même dans le brevet ! Seule la figure n° 7 du brevet est intéressante car elle prouve que les 2 plots de blocage de face A ou B doivent être alignés. En regardant de près les pièces, je découvre des plots de repérage sur les 3 engrenages ! La photo ci-dessous, montre clairement les positions de calage. Je remonte tout et démarre la machine, le doigt sur l'interrupteur "service" pour arrêter le mouvement au moindre souci ... et ça marche ! Le disque est pris et reposé parfaitement dans le panier à chaque transfert ! Ouf ! C'est vrai qu'au moment de l'assemblage en usine, il est logique d'avoir des repères sur les pièces pour garantir leur montage sans erreur.
Par curiosité je reviens sur les photos d'origine avec leurs positionnements. On voit très bien sur la photo ci-dessous que les engrenages ne sont pas correctement positionnés : cette fois le bras est en position play, et il faut donc imaginer qu'il tourne d'un quart de tour, mais on voit immédiatement que les positions ne seront pas bonnes, surtout l'engrenage du dessous qui va s'éloigner de la bonne position. Sur cette photo on voit encore l'emplacement du plot disparu (flèche qui pointe vers le bas sur le satellite du haut).
Maintenant le bras se positionne parfaitement face au panier, mais n'est pas parfaitement horizontal après dépose du disque sur la platine face A ou B. Cette fois en regardant attentivement toutes les vis de réglages autour de la mécanique on peut deviner sur quelle réglage agir pour le rendre parfaitement horizontal des 2 côtés. Le manuel confirme que ce réglage se fait sur les lames mobiles verticales de positionnement de face de disque.
Je remets une autre aiguille, mais la languette latérale est trop longue, elle touche le bras de transfert au moment de la descente, ce qui provoque un rebond et empêche l'aiguille de tomber au début du disque ! Il m'a fallu couper la languette.
Sur le mécanisme de platine, je ne vois qu'une seule courroie et de plus elle est très au bord du cylindre, au moindre contact la courroie tombe. En regardant en dessous du châssis, je vois les silent blocs en caoutchoucs qui soutiennent le moteur ... complètement déformés par le poids et le temps. Pour les remplacer, cela prend minimum une heure car il faut déposer toute la platine ! Il y a 2 ressorts et 2 fiches à décrocher, une tringle et un écrou à enlever ! Puis il faut démonter la plaquette de fixation latérale (et repérer sa position car c'est un des réglages fin de position du moteur). Comme toujours, il faut être attentif et patient.
A part cela, en parallèle, j'ai dû remplacer la fiche 240V, ainsi que l'interrupteur d'allumage, dégager quelques fils excédentaires vers des haut-parleurs extérieurs, contrôler le Service Switch, huiler le moteur, mettre en free play (pont entre bornes 2 et 6 de la prise sur laquelle on insère la fiche qui vient du système de comptage monnayeur). J'ai encore trouvé un fil cassé sur l'interrupteur de fin de course disque.
Après remplacement des ampoules de sélection grillées, je me rends compte qu'elles n'indiquent pas la bonne sélection ! Le disque L1 s'affiche L2 ! Toujours un chiffre trop loin. Le manuel explique que, sous le panier à disque, il faut régler la vis n°1 pour que la lame la plus extérieure soit positionnée au milieu du plot voulu. Facile, sauf que cela ne marche pas : la plaquette isolante de support (brune) ne bouge pas ! Je me doute qu'il y a une rainure sous la vis n°2 pour permettre une translation de la plaquette. Je dévisse la vis n°2 ainsi qu'une 3ème qui fait "centre de rotation" (invisible sur la photo) et en donnant un petit coup, la languette se décolle et coulisse comme souhaité. Cela n'était pas mentionné dans le manuel, mais le mécanisme est quand même logique et bien pensé. Il ne faut pas toucher à la vis n°3 car elle ajuste la position des contacts de détection des petites languettes de mémorisation. Si ces contacts sont mal positionnés, la sélection ne se fera plus !
La mécanique est maintenant en ordre de marche, il reste à voir la partie audio. L'ampli crache mais fonctionne, un décrassage des contacts suffira. Par contre, un haut-parleur d'aigües et un autre des basses sont morts. Rien à faire, le premier est indémontable et l'autre la membrane cartonnée s'est déformée avec le temps et l'humidité, l'enroulement frotte dans l'aimant, c'est impossible à redresser. Il faudra finalement remplacer les 4 haut-parleurs, et même la tête de lecture pour ravoir un son correct. Il aura fallu investir un peu de temps et d'argent pour le remettre en état.
La machine fonctionne bien, mais à l'écoute l'épouse de mon partenaire détecte que les disques tournent un peu trop lentement ! Après rajout d'un manchon sur le pignon moteur, il tourne à la bonne vitesse de 45 tours/minute. Pour une explication détaillée de cette anomalie lisez la page spéciale sur la vitesse des Wurlitzers.
3ème Americana
La machine semble en bon état, l'ampli n'est pas alimenté. Je teste et un horrible son strident sort d'un canal. Au moins je sais pourquoi la fiche était débranchée ! Après huilage et remise des 2 courroies, les fonctions de base fonctionnent : la prise de disque se fait bien. La mise en crédit gratuit est toujours un peu bizarre sur les Wurlitzer, je fais le pontage habituel mais cela ne suffit pas. Sur base du plan, il me faudra court-circuiter un transistor dans le contrôleur pour activer le crédit gratuit permanent.
Je dépose l'ampli, vérifie les fusibles, pont diode, capas filtrages, HP, tout est OK. Je finis par constater des faux contacts sur les broches des cartes driver de l'ampli. Après rafraichissement des soudures, le souci a disparu ! Une masse non connectée, classique.
A la sélection, la bobine de crédit fait la "mitraillette". Le schéma montre qu'il y a plusieurs circuits par touche du clavier et comme par expérience ces claviers vieillissent mal et sont bourrés de faux contacts. Je les passe à l'aérosol de nettoyage de contacts et, c'est magique, la mitraillette se tait !
La machine fonctionne bien mais bizarrement le bouton d'éjection disque, à l'arrière (dans l'ampli), ne fonctionne pas ! Comme la commande à distance est toujours installée, je la teste et elle, elle fonctionne : moteur de volume et bouton d'éjection ! Donc le circuit électronique d'éjection, piloté par ces 2 contacts en parallèle, fonctionne puisqu'au moins un des deux contacts l'active. Je redépose l'ampli et constate qu'un des fils a été coupé sur le contact ! Il me suffit de le ressouder pour que tout rentre dans l'ordre. Bizarre d'avoir intentionnellement désactivé ce bouton ...
Le son reste moyen, j'installe une nouvelle tête de lecture et aiguille. Je mets une classique Pfansthiel P132D. Cette tête est livrée avec un support en plastique très dur. Je dois enlever le cache et le visser sur le bras puis je clipse prudemment la tête dessus et paf les 2 petites pattes cassent ! Ce support et trop juste, ce genre de choses ne m'arrive jamais en principe car je suis méfiant. Finalement, je fixe un autre support métallique et je colle la tête dessus avec de la Patex. Et ça marche, et il y aura toujours moyen de la décoller avec un cutter si nécessaire. Le son est nettement meilleur, les aigües sont puissantes et nettes, mais les basses n'ont jamais le "punch" des Seeburg.
4ème Americana
L'Americana est une machine courante, voici le 4ème qui m'arrive. La mécanique de la machine fonctionne, par contre la partie audio n'est pas terrible : ronflement, niveau faible et sourd. Le son de l'ampli avec un smartphone en entrée n'a plus de ronflement masi reste faible et sourd. Après dépose de l'ampli, je constate qu'il a le même souci que la machine précédente : il y a des faux contacts sur les broches des connecteurs cartes drivers. La son est plus puissant, mais reste sourd. Il y a un loudness automatique via le potentiomètre de volume comme sur les Seeburg. Je teste en coupant ce circuit ... et le son est bon ! Je pense que les valeurs de ces composants dérivent mais aussi que dans un salon on écoute la musique à un volume nettement inférieur à celui d'un bistrot et que loudness est trop présent à ces bas niveaux : le son est trop grave et sourd pour une écoute equilibrée.
Je remonte l'ampli dans la machine mais il reste toujours un ronronnement très grave, ce sont les vibrations du moteur, car si je pose le doigt fermement sur le moteur le ronronement disparait. Les 4 silent blocs sont neufs mais ne font manifestement pas leur job. C'est mon partenaire qui les a achetés et montés. Les silent blocs que j'ai en stock (acheté chez un spécialiste juke boxes) sont très souples. En discutant avec mon partenaire, je me rends compte qu'il ne les a pas commandés chez un spécialiste sur internet, mais dans un magasin pour pièces de voiture ! Ce qui est fort est que la forme est exactement la même, seule la souplesse du caoutchouc est très différente ! Avec les bons silent blocs, l'audio devient enfin acceptable, sans être transcendant. Peut-être faudra-t-il quand même remplacer l'aiguille.
Cette machine a une vraie rampe de lampes de sélection, au lieu d'un affichage via un petit trou sur la vitre qui permet de voir en fond de machine, et via un miroir, l'étiquette du disque collée sur le carrousel ! Quelques lampes sont grillées, ce sont des #159 (6V) et je les remplace avec des #555, mais cela ne fonctionne pas, elles sont nettement moins brillantes et consomment beaucoup trop, je vois des arcs électriques sur le patin tournant et la plaque de sélection ! Oups, il faudra mettre des ampoules conformes ...
5ème Americana
Et zouuu encore un Americana 3700, la routine. Je vais vite déchanter, comme quoi il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Les haut-parleurs sont bons, ouf, c'est toujours galère quand il faut en retrouver. Confiant, je branche et allume : un son strident sort des HP ! Stop ! L'ampli oscille ! Typique, je le sais, je n'aurais pas dû le tester brutalement ... Je dépose l'ampli, vérifie les capas filtrage, diodes et fusibles, tout est OK, même les transistors drivers et de puissance, ouf ! Sur internet on découvre très vite que cet ampli est réputé pour avoir des soucis de stabilité et d'échauffements et Wurlitzer recommandait de mettre les amplis des 3700 et début 3800 à jour à la révision 3. Un longue liste de 23 composants sur 58 devaient être modifiés sur la carte driver ! Mais qu'est ce que c'est que design pourri ? Le pire c'est qu'il faut même enlever 6 composants ! Je ne comprends pas comment une firme comme Wurlitzer, qui avait quand même déjà mis au point de nombreux modèles d'amplificateurs, pouvait en produire en masse dont le design n'était pas au point ! Mauvais pour la rentabilité et la réputation !
Dans les modèles précédents, les ingénieurs avaient installé des ampoules de voiture (6V/15W) dans le circuit de sortie comme protection contre les courts circuits. Inattendu, mais simple et efficace. Et ici, rien ! Et bien sûr la rev 3 demande à rajouter des fusibles ... Il faut remplacer les résistances de puissance de 2W par des 5W, inverser le sens de capacités électrolytiques (!) et changer les valeurs d'une bonne dizaine de résistances et également remplacer quelques transistors. Quel merdier, franchement, un vrai boulot d'amateurs.
Un ampli push-pull classe B a habituellement en sortie 2 transistors "drivers" bien nommés puisqu'ils "pilotent" les 2 transistors de puissance. Comme déjà expliqué par ailleurs, l'ampli reste stable et fonctionne très bien sans ses transistors de puissance, rien qu'avec les drivers on peut produire quelques watts. Cela évite de bêtement griller les transistors de puissance en cas d'anomalie. Donc il est possible de tester chaque plaque driver au banc d'essai. Je branche un alim de labo de +-30V et un haut-parleur, et mesure si le rail central reste bien à 0V, puis injecte un signal audio à l'entrée. Et le son sort bien net et stable dans le haut-parleur et sur mon oscilloscope, et rien ne chauffe, tout est OK,. Pareil pour l'autre canal. Mais évidemment je ne peux pas mesurer le courant de repos dans l'étage de sortie, puisque les transistors de puissance ne sont pas connectés. Mais je peux vérifier si je n'ai pas plus de 1,6V entre les bases des transistors drivers, car au delà, les transistors "s'ouvrent" et un courant de repos trop fort pourrait provoquer un emballement destructeur. Et pourquoi est-ce justement 1,6V ? Il y a 4 transistors dans les 2 derniers étages qui doivent être "au bord" de l'ouverture (de la conduction), donc polarisés proches de la tension de jonction. Vu les tolérances, et pour être sûr, on prend une tension de jonction minimale, soit 0,4V. Donc 0,4V x 4 transistors = 1,6 V ! CQFD.
Je vérifie le bon fonctionnement du préampli et je décrasse le pot de volume et le relais de mute. Je peux maintenant réinstaller le tout dans le châssis avec cette fois les transistors de puissance. J'allume ... et sa siffle à mort ! Caramba, il oscille même sans signal d'entrée ! Donc même la fameuse révision 3 ne résout pas ce problème ? Pfff ... Mais je sais ce qu'ils ont oublié chez Wurlitzer ... il suffit de suivre le design de ... Seeburg ! Qui a fait des amplis bien mieux conçus : plus puissants et stables. Chez Seeburg, ils n'ont même pas besoin de fusibles en sortie, ils ont inventé un circuit de protection qui surveille la puissance de sortie, et en cas de surpuissance ou de court-circuit, ce circuit coupe définitivement le signal audio dans le préampli via une ligne opportunément appelée ... SOS ! Il faut éteindre et rallumer la machine pour ravoir du son. Automatique, pas de fusible à remplacer, du grand art.
Mais je m'égare. Dans tous les modèles d'amplis Seeburg, il y a des petits condensateurs de 10nF soudés au plus près et entre la base et le collecteur de chaque transistor de puissance. En effet toute oscillation HF sera systématiquement éliminée par ces composants car en HF ils deviennent équivalent à un court-circuit et sont donc étouffés. Ce principe connu depuis longtemps de tous les concepteurs d'amplis audio et je ne comprends pas pourquoi Wurlitzer n'a jamais compris et corrigé cela, c'est tellement simple et efficace. Bon, il faut dire que Rock-Ola n'a pas fait beaucoup mieux : ils ont mis un condensateur sur un des 2 transistors ! J'ai eu le cas sur un ampli qui oscillait logiquement ... sur la moitié du signal ! Mais qu'est-ce qui leur passe par la tête chez Rock-Ola et Wurlitzer ? Et devinez quoi ? Avec les 4 petits condensateurs montés ... silence total !
Il me reste encore à régler finement la polarisation. Wurlitzer préconise de régler un trimpot pour obtenir entre 5 et 20mV aux bornes d'une résistance de puissance. J'essaie de régler du côté le moins risqué, à 5mV. Mais c'est impossible à faire sur un des 2 canaux, je serai obligé de remettre une résistance avec sa valeur d'origine (et pas celle de la rev 3) pour parvenir au bon réglage.
Comme d'habitude, la petite fiche à 3 broches qui connecte les woofers a été arrachée lors de l'ouverture de la machine, avec me petits outils maison il m'est facile de remplacer les broches molex rondes. Je remonte l'ampli et teste, ça ne vaut pas un Seeburg mais le son est bon, pas de bruit de fond, c'est parfait.
Bizarrement les 2 fils qui arrivent au contact d'éjection disque sont arrachés ! Je les ressoude ... et ça marche ! Le free play ne marche pas, c'est normal, un bypass un peu trop costaud a été installé : c'est un gros fil de fer tordu qui a été forcé dans le connecteur, mais cela ne fait pas un bon contact électrique pour autant ! Un bout de fil électrique avec 2 broches Molex résoudra le souci.
Pour le reste, rien ne fonctionne ! Comme souvent le clavier est fortement oxydé, plein de vert-de-gris. Les contacts neufs sont impossibles à trouver et ceux d'occasion risquent beaucoup d'avoir le même souci de mauvais contacts. Pour avoir un enclenchement du latch solenoid qui permet d'entrer une sélection, il faut qu'un contact de chaque touche du clavier soit fermé, et comme ils sont tous en série, il faut donc que 30 contacts soient parfaits pour activer la bobine ! Impossible. Le plus simple est de passer un fil de cuivre nu au travers de toutes les bornes et de l'y souder (mais un pontage entre l'entrée et la sortie du clavier suffirait également). C'est impressionnant, mais c'est fait en 5 minutes ! Le plus difficile est de déposer le clavier et de désolidariser la plaque arrière pour accéder aux contacts.
Bon, la latch solenoid s'active maintenant. Mais lorsque je fais une sélection, le tout cliquète à mort, le moteur d'accumulateur démarre mais ne lève aucune clichette de sélection. Et le bazar s'arrête car le disjoncteur du -28V saute ! Le moteur du carrousel à disques ne démarre pas, mais si je lève une clichette à la main et que je pousse la bobine de déblocage à la main le carrousel tourne et au passage de la clichette levée, le contact se fait et le transfert du disque démarre. Le disque est posé sur la platine, elle tourne, le bras vient se poser au début du disque et la musique fuse ! Et à la fin, le transfert se fait parfaitement jusqu'à la fin du processus. Donc il me reste, le souci du cliquetis clavier, la levée de clichette (write-in) et le démarrage du carrousel pour chercher la sélection. Je vérifie et nettoie tous les relais et autres switches. D'ailleurs pour m'y retrouver, j'ai fait une photo du châssis et indiqué l'emplacement des multiples contacts et bobines car parfois on s'y perd, à voir ci-dessous, c'est cadeau !
Pour régler le problème de cliquetis de la bobine de blocage clavier "Latch coil", il me faut suivre le jeu de pistes du schéma de séquences, qui est pas mal fait. En fait les 3700/3800 sont totalement différents des 3500/3600 ! En effet, la solution 3600 de souder un fil entre tous les contacts lettres et chiffres ne marche pas sur les 3700 parce que le circuit électrique est différent, d'où le cliquetis. L'explication est difficile à décrire de manière textuelle et même sur le schéma. En gros, chaque touche a un contact va-et-vient qui véhicule un signal de +12V à touche levée et -28V à touche enfoncée ! Le choix de l'alimentation se fait par la position de la bobine de blocage. Astucieux mais complexe. Mais garantir un signal de +12V entre 30 contacts du clavier connectés en série est totalement illusoire à cause de l'âge et de l'encrassement du clavier. Donc il me faut trouver une astuce pour contourner ce souci qui est quand même un design peu fiable de la part des ingénieurs de Wurlitzer.
En rajoutant un simple contact activé par la bobine clavier, je réussi à régler ce problème clavier ! Cela m'a pris moins d'une heure pour fabriquer bride, contact flipper, câblage, montage et réglage. La solution est simple et très fiable. Sauf qu'il n'y avait qu'un seul endroit pour installer ce contact et qu'en remontant le clavier dans la machine il n'y a pas la place, l'arrière des décors gênent ! Zut, alors j'ai mis 3 heures à découper la tôle intérieure pour faire de la place, c'est tellement juste que j'ai même eu un court-circuit ... déposer et remonter plusieurs fois le clavier tout seul, c'est vraiment galère au niveau position.
J'avance. Le souci suivant est que le panier à disque tourne quand il veut ! En activant le switch de "load" manuellement, il tourne bien à tous les coups. En étudiant le plan je constate qu'en mode automatique, un contact de relais active un triac qui commande la grosse bobine de démarrage du carrousel. Ce design me semble inadéquat, car le contact d'un gros relais pourrait très bien activer directement la bobine, c'était d'ailleurs réalisé comme cela dans les 3600. On ne sait pas facilement mesurer l'état d'un triac et personne ne semble savoir quelles étaient les caractéristiques ce ceux-ci. Et Wurlitzer a carrément "oublié" de les mentionner dans le manuel ... on n'est pas à une erreur près dans la doc ! Je dessoude l'ancien, il est bien HS en circuit ouvert. Je mets un TIC236D 400V 12A (l'alim est en 28VAC) et j'ai déjà une réaction : la bobine vibre mais n'enclenche pas. A l'oscilloscope, je vois que le triac n'ouvre que sur une alternance, donc pas dans les 2 sens ! Il ne semble pas assez sensible de la gâchette sur une alternance, bizarre.
Je redémonte et soude un BT137-600 (600V 8A) ... et ça marche ! Mais après de nombreux autres essais à tester toutes les touches du clavier, à un moment le panier n'arrête plus de tourner ! Et cette fois le triac est claqué en court-circuit ! Tout cela est confirmé sur internet : Wurlitzer a essayé de moderniser ses machines avec des triacs, mais c'est encore une erreur idiote de design, on n'utilise pas des triacs pour ce cas là. De nombreux dépanneurs doivent les remplacer et ils reclaquent assez vite, soit parce qu'ils chauffent trop lorsque le panier tourne trop longtemps soit dû à l'importante tension contre électromotrice générée par la bobine au moment de la coupure. En effet, contrairement à Bally dans ses flippers, ici la bobine est coupée au hasard (et donc parfois à pleine tension) et pas lorsque la tension passe par zéro. De plus comme Wurlitzer est resté en AC, on ne peut même pas rajouter une diode de roue libre pour étouffer cette impulsion retour. Il y a bien un circuit "snubber" (condensateur et résistance), mais manifestement cela ne suffit pas. Finalement, je mets un BD139-600 (600V 16A) et pour l'instant ça fonctionne. Si le souci revient j'essaierai d'ajouter un TVS (Transient Voltage suppression ou Transil), genre de diode zener bidirectionnelle qui fait office de limiteur de surtension inverse et qui est la solution moderne de protection des triacs, mais pour cela il faudra les commander.
Les clichettes ne se lèvent pas tout le temps, sans doute dû aux mauvais contacts dans les touches du clavier. Je décrasse néanmoins les pistes circulaires et les patins des bobines de write-in. Les clichettes réagissent déjà mieux, mais lors des sélections il faudra toujours bien tenir les touches appuyées.
Je remets encore un petit ressort sur le mécanisme de la bobine d'override, bizarre qu'il ait disparu, en tous il n'est pas en fond de caisse. L'ensemble fonctionne, néanmoins l'aiguille "flotte" sur le disque. Il y a 2 grosses rondelles qui font contrepoids à l'arrière du bras, et c'est beaucoup trop lourd. J'en enlève une et finalement il me faudra enlever les deux pour que l'aiguille pose suffisamment fort (6 gr) sur le disque et donner un son correct. Encore une fois, c'est bizarre ...
J'achète un module de réception audio en Bluetooth avec batterie intégrée, je le teste, mais évidemment, en parallèle, les entrées s'étouffent l'une l'autre. Seule solution : installer un interrupteur d'entrées. Le souci est que le relais de mute doit être activé quand on est en position Bluetooth. Donc il me faut un interrupteur bidirectionnel à 3 voies. J'opte pour un sélecteur rotatif à 2 positions 6 voies. Le relais de mute est un 28V alimenté en AC par le transfo principal. Afin de ne pas devoir tirer un fil supplémentaire entre l'ampli et le transfo principal, je cherche une alimentation dans le chassis de l'ampli. Je vois que l'ampli est alimenté en 28V DC ! Parfait, j'essaie mais cela ne fonctionne pas : le relais pompe tellement de courant que l'alim du préampli s'effondre et le son disparait ! Les amplis sont alimentés en + et - 34V et offre bien plus de puissance. J'insère une résistance pour adapter la tension d'alimentation : avec 100 ohms c'est bon mais elle chauffe ! Je calcule qu'elle consomme 1,5W, donc je monte une résistance de 5W pour être tranquille.
Le préampli a un filtre passe-haut RIAA qui remet les basses enlevées sur les disques 45 tours. Donc avec un son normal mp3 ou autre il y aura beaucoup trop de basses et peu d'aigües. Voir explications détaillées ici. Je fais un petit calcul de filtre passe-haut pour compenser la courbe RIAA et finalement après quelques essais, j'installe un condensateur de 1nF en série sur chaque entrée ... et cela fonctionne très bien, pas de perte de volume et un bon équilibre de tonalité. L'ensemble est très sympa, je suis content, c'est une bonne alliance entre ancienne et nouvelle technologie.
Le son est bon, mais il reste de petits craquements aléatoires que j'attribue au départ aux parasites ambiants habituels. Mais finalement, ce n'est pas normal. A l'oscilloscope, je vois que les craquements proviennent d'un seul canal, ce ne sont donc pas les condensateurs de filtrage de l'alimentation, j'échange les 2 cartes drivers, le bruit change de canal, le souci est donc bien sur la carte. Je rafraichis toutes les soudures et remplace une résistance un peu "noire", mais ce n'est pas ça. En tapotant au tournevis tous les composants, un transistor semble sensible (Q5), pourtant les fils et soudures sont bons. C'est un NPN 70V/500mA, je le remplace par un MPSA92 300V/1A (utilisé habituellement dans le circuit haute tension des afficheurs de flippers Bally !) ... et bingo ça marche, silence total ! Un peu étonnant, mais tant mieux, j'ai trouvé rapidement, car dans ce genre de cas, on est souvent bon pour remplacer tous les composants au petit bonheur la chance. Ces MPSA92 sont de robustes transistors dans ce genre de boitier (TO-92) que j'utilise à toutes les sauces, jamais de problème.
La machine fonctionne, mais lors d'un read-out, la sélection hésite (2-3 clacs), le bras de transfert démarre mais le carrousel continue de tourner ! Paf disque cassé, puis blocage général, un des 2 guides du bras de transfert est plié ! Bon va falloir vérifier les réglages, la fiabilité des contacts et leurs enchainements ... pfff, on ne s'ennuie jamais avec un juke box Wurlitzer ... Je parcours les instructions du manuel. Je revérifie d'abord que tous les contacts sont bien fiables, rien de pire qu'un contct bi-directionnel qui fonctionne de manière aléatoire. Ils ont l'air OK.
D'abord il faut être sûr que la pince du bras de transfert est bien ouverte à fond en position de repos au-dessus du carrousel. Pour cela, il faut s'assurer que le levier de contrôle de cette pince soit bien sur le haut de la came du dernier disque du mécanisme de transfert au moment de la coupure du moteur, provoqué par la came de commande du contact "transfert". Ce contact termine plus loin que le 1 mm conforme, je déplace le contact, mais l'écart reste, et le levier est bien en milieu de came avec la pince bien ouverte, c'est donc OK. Je regarde quand même au frein du moteur de transfert qui assure la précision des mouvements, mais il est bien réglé, dû à l'âge, le patin freine sans doute un peu moins, mais ce n'est pas un souci. Le security SW est bien réglé également, il ne s'active que lorsque la pince est bien ouverte.
S'en suit une longue réflexion ... Pour avoir de la casse il faut que le bras de transfert commence son mouvement en fermant la pince ET que le moteur du panier à disques continue de tourner. La pince accroche alors les disques suivants, les disques cassent ou provoquent des efforts qui plient les guides et font sauter les disjoncteurs car ni le moteur du panier ni le moteur du bras de transfert ne peuvent plus tourner. Mais en principe cette situation est électriquement impossible si les SW et leurs positionnements sont bons. Cette situation "entre deux" n'apparait qu'après un raté de sélection où j'entends un clac-clac-clac. Et d'où provient ce bruit ? Du pivot de blocage du panier pardi ! Le processus normal de sélection est le suivant : le panier tourne et dès qu'un doigt de lecture rencontre une clichette, le doigt bloqué par la clichette ouvre un contact, qui coupe la bobine et le pivot tombe entre 2 dents et bloque le panier. En tombant, le pivot libère un contact qui enclenche le mouvement du bras de transfert, qui commence par fermer la pince. Si j'entends 3 clacs c'est que le pivot ne tombe pas franchement entre 2 dents mais sans doute SUR une dent mais le panier continue, puis la clichette est passée et donc le panier continue à tourner. Mais entretemps, pendant le court instant où la bobine a été relâchée, la pince a commencé à se fermer et ne se rouvrira plus, et le panier tourne accrochant tous les disques jusqu'au blocage général !
Pour régler, l'avance ou le retard au déclenchement, le manuel explique qu'il faut intervenir sur le bloc de lecture. Le 1er réglage est le "pre-travel" (flèches bleues) où on peut régler la course avant déclenchement du contact, elle doit être la plus courte possible pour répondre immédiatement. Je dois donner plusieurs tours de vis pour être bon. Le 2ème réglage (flèches rouges) positionne les contacts pour qu'au moment du déclenchement le pivot tombe sur le 1/4 de la pente qui descend vers le fond de la dent. Là aussi il faudra pas mal de tours de vis pour être bon. En testant à la main, je sens immédiatement la différence, dès affleurement le pivot tombe en début de pente et bloque en douceur le panier sur le bon disque. J'essaie ... et c'est nickel ! Je me demande si le réglage précédent était d'usine et que des composants ont fatigués ou si quelqu'un a hacké le truc ?
Quand il n'y a plus aucune sélection de faite, le panier tourne encore 2 fois et s'arrête, mais après tous mes tests, le panier n'arrête plus ! Malgré l'ouverture de l'override SW ! Argh, le triac de commande de la bobine et du moteur de panier a encore été trop sollicité et a sans doute claqué. J'ouvre le châssis contrôleur et mets le doigt sur le radiateur de refroidissement du triac ... et je m'y brûle le doigt ! J'attends que le tout refroidisse, mais je ne mesure pas le court-circuit attendu. Bizarre, je redémarre la machine, le panier ne tourne pas, je sélectionne et tout se passe normalement. On dirait que le triac s'est remis de son coup de chaleur ! Marrant ça, quand il a trop chaud, il n'arrive plus à se couper, mais à froid il fonctionne normalement ... jamais vu ça. On va voir à l'usage.
Justement à l'usage, il s'avère que le pivot de blocage "cliquète" de plus en plus lors de la libération du panier. Donc mon fameux triac souffre et chauffe suite à ces à-coups, mais de toutes façons ce comportement n'est pas acceptable, car cela fait beaucoup de bruit et rend les sélections instables à ce moment critique. Je me dis que peut-être le signal de gâchette (commande du triac) n'est pas net. Je me rappelle avoir vu des modifications sur cette carte sur le circuit de gâchette pour les 2 autres triacs. Sur le plan je vois que c'est un contact du relais RY-10 "override" qui met la gâchette à la masse et qui déclenche donc le triac qui active la bobine de libération du panier. J'enlève le capot de ce relais et l'active à la main, la bobine claque franchement. Donc la bobine du relais est mal alimentée, mais seul le contact "override" l'alimente en -28VDC et je l'ai déjà nettoyé. Je me dis que je vais tester avec un autre relais neuf. Je ne trouve pas de suite une relais 24VDC, mais j'ai un 24VAC sous la main, ça ira aussi pour le test (il n'y a pas de diode roue libre dessus, mais ce n'est pas grave car ce n'est pas un transistor ou un triac qui le commande). Eh hop, ça fonctionne nickel : unique clac bien net et franc ! Je farfouille dans mon stock pour trouver un relais 24VDC neuf afin de rester logique. Je relance et clac-cac-clac-clac ! Encore pire qu'avec le vieux relais d'origine ! Qu'est-ce que c'est ça ?! Ma tension de -28DC est bonne puisque tous les autres relais fonctionnent sans problème ! Je fais encore plusieurs échanges qui confirme que seul le relais AC fait fonctionner parfaitement la machine. Je ne comprends pas et ça m'agace. Pressé par le temps, je serai obligé de laisser partir la machine comme ça sans comprendre. Je plains le technicien suivant le jour il découvrira ça. Et il aura les mêmes interrogations que moi !
6ème Americana
La machine est en très bon état, on me dit qu'elle ne sélectionne plus correctement. De fait le système de lecture et de reset des clichettes de l'accumulateur a pris un coup : le levier de reset est plié et le contact readout#1 est cassé. Je me demande comment cela a pu arriver ...
J'arrive à redresser le levier de reset, mais il faut trouver et racheter un nouveau contact. Il est rare et au niveau référence je ne trouve que le V4-14 au lieu du V4-84 d'origine, la photo est identique à ce que j'ai en main, je commande : 55 euros ! L'un à côté de l'autre, je vois une légère différence : l'axe fendu qui doit recevoir la patte de détection est plus court et la fente est plus étroite ! Aïe, aïe, aïe. Avec un fine lime de bijoutier, j'agrandis l'écart, ajoute une fine rondelle et remonte le levier. Celui-ci n'est plus positionné correctement devant les clichettes vu qu'il est monté sur un axe plus court, je suis obligé de plier ce levier en oblique pour "aller chercher" la clichette, c'est un peu bricolage, mais je fini par y arriver, et ma foi, la machine resélectionne correctement.
En testant, je constate que certaines sélections ne se font pas. Je regarde de loin, les clichettes ne se lèvent pas. Je dépose l'accumulateur et regarde de plus près : une quinzaine de clichettes ont été pliées ... et sont bloquées ! Un peu partout, faces A et B ! Je les redresse et tout rentre dans l'ordre, mais je me demande ce qui a bien pu provoquer ce problème ? Un objet dans le chemin ? Les plongeurs de reset bloqués et sortis avec le magasin à disques qui tourne ? Dans ce cas, le contact de sécurité n'a pas fonctionné ET les contact de reset est resté actif ET parfois pour les faces A et parfois pour les faces B ?! Cela fait beaucoup de conditions anormales. Ou alors un objet accroché qui a plié certaines clichettes en passant. Bizarre.
Je décrasse les contacts de tonalité et les potentiomètres de l'ampli, je remplace le condensateur de fade-in, car celui-ci est devenu trop long et voilà, elle est repartie !